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TRUCKSTOP POETRY

Ulysse-Frechelin-American-Trucks-Lupton_Lres.jpgUne poussière ocre dans ses jantes lustrées, des nébuleuses blafardes dans le chrome de ses avertisseurs, une constellation de rivets sur son ciel arrondi, l’insolence de sa statue de proue. Ce qui consume l’objectif est d’un esthétisme absolu. Lignes téméraires, teintes exubérantes, volumes monumentaux. Même le ciel est surdimensionné, dense, intense.

Mars 2013, dans un truckstop qui marque la frontière entre l’Arizona et le Nouveau Mexique, entre les villes de Holbrook et de Gallup, le photographe suisse Ulysse Fréchelin, 35 ans, a le coup de foudre pour un « Pete three seventy-nine », un camion américain Peterbilt 379 orange vif.

Ulysse-Frechelin-American-Trucks-Stainless-Steel-Woman_Lres.jpgUne nature morte ? Et puis quoi encore ! Par-delà sa carrosserie rutilante : les fragrances du bitume brûlant, le boucan des klaxons, le smog des exhaust pipe et le franc-parler des truckers.

Le photographe n’avalera les kilomètres que dans l’espoir d’en revoir. Les paysages lunaires sont des décors. Les Mexicains, les Rednecks et les Indiens, des figurants, un pâle reflet sur du verni. Ce qu’il traque entre Albuquerque et Santa Fe, ce sont les montures de métal de ces cowboys contemporains - des Freightliner, des Kenworth, des Western Star - les vaisseaux de ces poètes de l’asphalte.

 

Ulysse-Frechelin-American-Trucks-Blue-Back_Lres.jpg« Ces couleurs en disent long sur les Américains et, pour moi, sur l’un de leurs plus grands traits de caractère : ils osent. »

Ulysse Fréchelin

 

frechelin_standard_edition.jpgLivre Trucks, 100 p.

Expo photo à la M.A.D.GALLERY

Genève, Rue Verdaine 11

 

 

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