Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

La paille qui est dans notre œil

Je referme mon quotidien, et imagine. Ces mêmes titres lus par d’autres gens, ailleurs, Syrie, Congo, Turquie…

Les affaires Tariq Ramadan et Yannick Buttet, les mouvements #MeToo et «balance ton porc»… autant de dépêches qui tomberaient malencontreusement dans les mains de ces femmes syriennes qui se font assassiner, systématiquement violer, anéantir physiquement et psychiquement, depuis maintenant sept ans.

L’affaire de l’obsolescence programmée, du ralentissement volontaire des iPhone, l’enquête américaine, les excuses d’Apple… une saga judiciaire suivie inopinément par un gosse de Bukavu qui, plutôt que d’aller à l’école, extrait du coltan (minerai indispensable à la fabrication des téléphones), douze heures par jour, abruti par les drogues, creusant à la main, à la barre à mine, craignant les éboulements.

Le tollé des redevances TV, des fusions, restructurations et disparitions de journaux, des grève à l’ATS, des infos sacrifiées sur l’autel zurichois de l’argent… ces récits alarmants feuilletés par un journaliste turc qui vient de se faire retirer sa carte de presse, comme 774 de ses collègues, qui a vu 150 rédactions fermer et son pays se hisser à la première place du classement mondial du nombre de journalistes emprisonnés.

Ou alors… le renouvellement de la licence du glyphosate, une manifestation anti-Monsanto, la lutte contre la malbouffe, le fast-food, l’industrie alimentaire, ses scandales, l’intransigeance des végétaliens, des véganes et des antispécistes… tous ces cris du cœur entendus par l’un des 815 millions de Terriens qui souffrent aujourd’hui de la faim (1 personne sur 9), ou par les parents des 3,1 millions d'enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année de malnutrition…

Ouais.

Bien sûr, il faut continuer d’éduquer ses garçons, consommer responsable et renouveler l’abonnement de son quotidien…  

Pour dire vrai, je ne sais pas trop que faire de tout ça et peut-être bien que vous ne savez pas non plus que faire de cette petite chronique déplacée.

Les commentaires sont fermés.