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Dernier appel pour la Fête !

Plus qu’un mois. Passé le 30 novembre, il sera trop tard pour prendre part à la prochaine Fête des Vignerons en 2019.


La barre des 5'000 « acteurs-figurants » (le nombre souhaité) vient d’être franchie, mais puisque la volonté des organisateurs est de trouver un rôle pour chacun, n’hésitez pas à vous préinscrire sur le site internet de la Fête… car c’est un truc assez unique.

Dans les archives de la Confrérie, la première mention d’une parade célébrant les vignerons-tâcherons remonte… à 1648 ! Le premier « geste théâtral » est apparu en 1730 avec l’apparition d’un Bacchus joué par un jeune garçon. En 1797, on construit pour la première fois sur la place du Marché de Vevey une estrade (2'000 places).

Aujourd’hui, plus qu’un spectacle, c’est toute une ville qui joue le jeu. Lors de la précédente édition, en 1999, la Conseillère fédérale Ruth Dreifuss avait proclamé Vevey « capitale du pays pendant trois semaines ».

La Fête est depuis peu le premier patrimoine culturel immatériel UNESCO de Suisse, peut-être aussi parce qu’elle n’est organisée qu’une fois par génération. En 99, François Rochaix avait eu ces mots touchants :

« En mettant en scène la Fête, j’ai renoué avec mes origines vigneronnes du côté de mon père et des origines paysannes du côté de ma mère. Quelle chance ! Ce que je récolte, je ne l’ai pas semé ; ce que je sème, je ne le récolterai pas. Ce dicton, mon grand-père l’avait gravé sur un arbre de la forêt qu’il cultivait avec amour. Je l’ai mémorisé comme enfant, je l’ai compris plus tard »…

 

Du 20 juillet au 11 août 2019, la première Fête du troisième millénaire accueillera 20'000 spectateurs lors de chacune de ses vingt représentations.

Alors voilà. Jeunes ou moins jeunes, amateurs de chant, de danse, de gymnastique, ou simplement âmes curieuses et volontaires, foncez ! Les répétitions seront surtout chronophages entre mi-mai et mi-juillet 2019. Ce qui signifie pas mal de sacrifices, c’est clair, mais l’opportunité de collaborer avec Daniele Finzi Pasca, un metteur en scène qui a fait ses preuves au Cirque du Soleil et lors de deux cérémonies de Jeux Olympiques. L’occasion aussi de porter un costume dessiné par Giovanna Buzzi, qui vient de recevoir un Oscar de la Mode à Los Angeles…

On le comprend, cette Fête n’est pas régionaliste, nationaliste. Il suffit de lire la très cosmopolite liste des patronymes des tâcherons… C’est davantage un hymne à la terre, au cycle des saisons, à l’ordre naturel. « Eclate là quelque chose qui date de bien avant le christianisme : le besoin d’une célébration en communion, sensuelle, érotique, des forces cosmiques », écrivait l’ethnologue Paul Hugger.

Impossible de dévoiler ici le contenu de la prochaine Fête. On peut toutefois annoncer de l’émotion, de l’humour, un net recul des vieux dieux antiques, le maintien du Ranz des vaches (qui célébrera en 2019 ses 200 ans de présence au sein de la Fête !), le recours à de la technologie de pointe et la présence, aux côtés des fameux Cent Suisses… de « Cent Suissesses ».

Enfin. Les femmes sont sur la Place, au centre de la dramaturgie. La Confrérie avait ouvert ses portes aux consœurs. La vigneronne Jeannine Huber et Isabelle Raboud, directrice du Musée gruérien à Bulle, ont rejoint le Conseil de la Confrérie. L’incontournable secrétaire s’appelle Sabine Carruzzo. La vigneronne Anne-Catherine Ruchonnet a rejoint les « experts ». Et... qui sait... peut-être aurons-nous pour la première fois, au couronnement... une vigneronne-tâcheronne ?

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